Romain Trouillet brise d’un sourire le mythe du compositeur solitaire, celui qui n’obtient son salut que dans l’antre d’un studio. Chez lui, l’humain et le groupe semblent aiguiller plus qu’ailleurs le parcours.
Pas étonnant dès lors que le théâtre, propice aux expériences partagées, rayonne dans ces premières années. Alexis Michalik, bien sûr, occupe une place centrale dans cet épanouissement, ouvrant des portes que Romain ne cessera depuis d’emprunter. Avec « Edmond », de la scène à l’écran, il explore un répertoire marqué et démontre sa maîtrise subtile de l’orchestre. La composition, nourrie par les œuvres de Ravel et Debussy, participe grandement à la patine belle époque du film, une période annonciatrice de profondes mutations.
Cette école de l’insaisissable lui sied plutôt bien, lui qui s’ouvre très tôt à la pluralité du son. Initié aux musiques du monde, il aiguise son appétit pour la découverte, marquant son éclectisme sur le fond et la forme. Du jazz enjoué de « In a Cage » au lyrisme parfois surprenant de « Let’s Dance », le musicien saute avec grâce d’un univers à l’autre, n’hésitant pas à briser des codes bien établis. Dernièrement avec « Sauvage » de Camille Vidal-Naquet (Semaine de la Critique 2018), il dévoile une autre facette de son art, plus contemporaine et minimaliste, aux sensibilités proches d’Arvo Pärt, épousant parfaitement le caractère à vif du personnage principal, Léo.
Des sachets plastiques en percussions, une pelote en guise d’archet ou un piano étouffé avec du tissu, l’exploration innerve la musique de Romain, attaché au moindre détail, la recherche du ton juste. Au théâtre, dans « La Dame Blanche » de Sacha Danino et Sébastien Azzopardi, il ouvre une nouvelle brèche en participant à l’ambiance oppressante et pesante de la pièce grâce à un ambitieux dispositif sonore, des dizaines d’enceintes entourant la scène et les spectateurs. Une expérience que Pierre Schaeffer, père de la musique concrète, n’aurait sûrement pas reniée.Autant de preuves d’une remarquable souplesse, saluée d’ailleurs par plusieurs prix. Une qualité qui lui permet de ne jamais restreindre sa musique et d’aborder chaque projet d’une feuille blanche. Un atout de taille pour composer à l’image.
2020 est une année intense pour Romain. Le cinéma lui a offert autant la possibilité de travailler pour le suspens thriller avec MADELEINE COLLINS d’Antoine Barraud, que l’histoire avec le biopic « DE GAULLE » de Gabriel Le Bomin et même la comédie pour enfant avec « TOTO » de Pascal Bourdiau.
Actuellement, il retrouve son compère Alexis Michalik dans l’adaptation ambitieuse des PRODUCTEURS de Mel Brooks au Théâtre de Paris (Moliere de la Comédie Musicale 2022), et l’adaptation cinéma, le long métrage d’ « UNE HISTOIRE D’AMOUR »..
Il compose aussi pour « BALLE PERDUE 2« , sequel du blockbuster Netflix 2021, film d’action français de Guillaume Pierret….
ACTUALITE
- FILM « LE COEUR EN ABIME » de Guillaume Bureau (en salle en 2023)
- FILM « UNE HISTOIRE D’AMOUR » d’Alexis Michalik (en salle en 2023)
- MUSICAL « LES PRODUCTEURS » de Mel Brooks, adapté par Alexis Michalik (2022_2023 – Théâtre de Paris)
- COURT ANIM « DEUX SOEURS » de Clément CEHARD et Anne-Sophie GOUSSET (Berlin 2023)
- COURT « MUKBANGER » d’Hugo Becker (Festival de Cannes 2023)
- FILM « TOTO SE MET AU VERT » de Pascal Bourdiau (en post production)
- SERIE « FACE A FACE » (Saison2) (en post production)
AUDIO SELECTION
CINEMA (Sélection)
- FILM « TOTO SE MET AU VERT » de Pascal Bourdiau (en post production)
- FILM « LE COEUR EN ABIME » de Guillaume Bureau (en salle en 2023)
- FILM « UNE HISTOIRE D’AMOUR » d’Alexis Michalik (en salle en 2023)
- FILM « LES ENGAGES » d’Emilie Freche (2022)
- FILM « MADELEINE COLLINS » d’Antoine Barraud (2021) ► 🎧
(Mostra de Venise 2021) - FILM « DE GAULLE » de Gabriel Le Bomin (2020) ► 🎧
- FILM « TOTO » de Pascal Bourdiaux (2020) ► 🎧
- FILM « LET’S DANCE » de Ladislas Chollat |2019|
- FILM « EDMOND » d’Alexis Michalik |2019| ► 🎧
- FILM « MOON HOTEL KABOUL » d’Anca Damian |2019|
- FILM « SAUVAGE » de Camille Vidal Naquet |2018|
Festival de Cannes – Semaine de la Critique 2018
COURTS METRAGES
- COURT ANIM « DEUX SOEURS » de Clément CEHARD et Anne-Sophie GOUSSET
(Berlinale 2023) - COURT « MUKBANGER » d’Hugo Becker
(Festival de Cannes 2023) - COURT « SMOKY MOUTAIN » de Albert Oriol
- COURT « HOMESICK » de Koya Kamura ► 🎧
- COURT « DES FLEURS » de Baptiste Petitgars
- COURT « DE L’AUTRE COTE » d’Yvan Casternieri
- COURT « FRIDAY NIGHT » d’Alexis Michalik
- COURT « 37°4 S » de Adriano Valerio (Cannes 2013)
- COURT « DES MILLIONS DE LARMES » de Natalie Beder
TELEVISION (Sélection)
- FILM NETFLIX « BALLE PERDUE 2 » de Guillaume Pierret (décembre 2022) ► 🎧
- SERIE NETFLIX « TRIAL 4 » de Remy Burkel (2021) (avec Florencia Di Concilio)
- SERIE « FACE A FACE » (Saison2) 12×52″ | 2023 | avec Flemming Nordkrog (en post production)
- SERIE FR2 « FACE A FACE » 12×52″ | 2022 | avec Flemming Nordkrog
- DOC « EUROPE, LE PRINTEMPS DE TOUS LES DANGERS » de Marie Lorand |2019|
- DOC « LES FRUITS D’UNE VIE » de Fanny Cestier |2019
THEATRE (Sélection)
- MUSICAL « LES PRODUCTEURS » de Mel Brooks, adapté par Alexis Michalik (Théatre de Paris)
- PIECE « LA MIGRATION DES COEURS » de Maryse Condé (mise en scène Eric Bouvron)
- PIECE « EDMOND » d’Alexis Michalik au Palais Royal (2017-2021) ► 🎧
- PIECE « LE CERCLE DES ILLUSIONNISTES » d’Alexis Michalik (2014-2021)
- PIECE « SONGE D’UN ILLUSIONNISTE » Rémi Larrousse |2019|
- PIECE « LES ÉMOTIFS ANONYMES » de JP Ameris |2019|
- PIECE « LA MACHINE DE TURING » de B.Soles |2019| ► 🎧
- PIECE « MENTAL CIRCUS » de Viktor Vincent |2019|
- PIECE « DES PLANS SUR LA COMÈTE » de Tristan Petitgirard |2019|
- PIECE »LES ILLUSIONS NOCTURNES » de J. Moltes et P. Lacoste |2019|
- PIECE « LES LIENS INVISIBLES » de Viktor Vincent |2018| ► 🎧
- PIECE « LA DAME BLANCHE » de Sébastien Azzopardi |2018|